Ces journées font suite à la recherche menée en 2018-2019 par Cristèle Bernard avec le soutien de la Fondation Croix Rouge française - pour la recherche humanitaire et sociale sur la bassin grenoblois et le territoire briançonnais auprès des acteurs de l'ESS et des personnes migrantes.
Un premier temps de restitution de cette recherche a eu lieu lors des journées de la Société française d'évaluation le 14 et 15 juin 2019 à Sciences Po Bordeau qui portait sur "Evaluation et Démocratie". Elle est intervenue lors de la table ronde "Carrefour des problématiques émergentes"
Ces journées devaient avoir lieu début 2020 et ont été reportées par deux fois à cause de la crise sanitaire pour finalement s'organiser en 2021.
Nous souhaitons ici remercier très chaleureusement les partenaires scientifiques et financiers du projet - le CERDAP² (UGA/Sciences PO Grenoble), le CERADD, LEvanah, la chaire de l'ESS, Grenoble ALpes Métropoles, et l'UGA,
les membres du comités scientifiques et les intervenants pour leur temps précieux et leur présence
et tout particulièrement Mme Sophie Tocreau qui nous a appuyé et soutenu pour l'organisation de l'ensemble de ces journées.
Comité scientifique
Amélie Artis, Maîtresse de conférences - Responsable de la chaire Économie sociale et solidaire de Sciences Po Grenoble, PACTE, UGA Maurice Baslé, Professeur émérite des universités en économie et Président honoraire de la Société française d’Évaluation – « Pr Baslé est malheureusement décédé en février 2020, il nous a honorés de sa présence lors des premiers comités scientifiques et nous avons tenté de respecter et de suivre pour l’organisation de ces journées ses indications et sa pensée ». Mourad Chabbi, Docteur en science politique, enseignant-chercheur à GEM Nicolas Fieulaine, Maître de conférences en psychologie sociale, Université Lyon 2, ENA Zineb Omary, Pr Ass en science politique, responsable du Master évaluation des politiques publiques à Sciences Po Rabat Thomas Perroud, Professeur de droit public - CERSA - Université Panthéon Assas Paris II Babaly Sall, Professeur de Droit public, CERADD, université Gaston Berger Sénégal Mouhamadou Sow, Chef du service de l'évaluation au Ministère de l'énergie, Sénégal & Doctorant en sciences politiques, université Gaston Berger Sénégal Philippe Warin, directeur de recherche au CNRS
Coordination scientifique
Cristèle Bernard, docteure en sceince politique, enseignante chercheuse associée au CERDAP² (UGA/Sciences Po Grenoble) et consultante chez LEVANAH (Conseils & Recherche en innovation stratégique et sociale)
Thématiques et résumé
Devant le « désordre informationnel » - pluralité des évaluations et des acteurs qui s’approprient l’évaluation - [M.Baslé], ou le manque d’évaluation de certaines politiques publiques notamment celui de la sécurité, nous reviendrons sur les principes fondamentaux de l’évaluation en termes d’indépendance, d’intégration de la société civile dans les évaluations, et d’outils (professionnalisation de l’évaluation et données); nous réfléchirons lors de ces deux jours non pas à la pluralité des méthodes, mais à la mise en commun d’indicateurs construits (indicateurs de sécurité juridique, indicateurs de capacité relationnelle, indicateurs psychosociaux) et à construire. La construction des indicateurs est un enjeu politique. Ces deux jours de rencontres entrent donc dans un cadre de réflexion plus général sur les référentiels dans les évaluations et leurs impacts dans l’amélioration des politiques publiques. Ces réflexions entrent également dans le cadre de modification des paradigmes en solidarités internationales : repenser “les migrations”, “les solidarités” et les “doctrines sécuritaires”. L’ONU définit et renforce depuis 2005 la notion de “sécurité humaine” dans le champ des politiques publiques internationales et plus spécifiquement dans celui des migrations. Bien que la déclaration entérine la responsabilité première des États dans la prise en charge de la prévention et des libertés individuelles, le concept de sécurité humaine réaffirme la nécessité de mener des politiques publiques axées sur l’individu et permet ainsi de renforcer le lien entre la société civile et l’État dans la prise en charge sécuritaire des individus vu dans un sens large (sécurité environnementale, sécurité juridique, sécurité économique, sécurité psychologique…). Ce colloque fera l’état des lieux de ces référentiels au sein des évaluations spécifiques des politiques migratoires et il sera l’occasion de discussion avec les acteurs de l’évaluation à partir d’exemples concrets de réussite ou d’échec de l’évaluation dans la modification de l’action publique (santé, logement, sécurité). Enfin, un indicateur n’est légitime et pertinent que si des données peuvent le constituer [J. Gadrey]. Il a été décidé en comité scientifique qu’un temps sera consacré à l’épineuse question de la production, de l’utilisation et du transfert des données. Nous avons tenté d’organiser ces temps de façon à permettre l’échange entre chercheurs, acteurs de la société civile, professionnels de l’évaluation et élus.